Ma passion pour la crèche
La
formule qui dit « j’y suis tombé dedans
quand j’étais petit »,
s’applique tout à fait à la passion que
j’ai pour la crèche. J’ai
toujours été fasciné, lorsque tout
petit, ma mère faisait la crèche, un
peu avant Noël. Il faut dire que cette période est
exceptionnelle pour
un enfant. Mais la promenade dans les bois pour ramasser la mousse et
les feuillages, la sortie des santons de leur boite en
déroulant
minutieusement leur papier de soie, l’odeur de la mousse dans
la
maison, tout ceci créait un environnement magique dans la
maison. Dans
la famille nous étions très croyant, et nous
mettions tout notre amour
à la représentation de la naissance de
Jésus. Le père Noël
n’était,
bien sûr, pas étranger à cet
environnement magique.
Quand je
passais mes jeudis après-midi chez ma grand-mère,
elle me sortait ses
santons et avec de la pâte à modeler, je les
moulais, puis j’y coulais
du plâtre dedans et hop ! un nouveau santon avec un peu de
peinture.
J’arrivais à en faire beaucoup et
j’essayais de les vendre, mais il n’y
avait que ma grand-mère qui me les achetait.
Qu’est ce que ça peut être
compréhensif une grand-mère !
Je me souviens aussi, chez elle, je l’avais aidé
à rafistoler les
pattes des chameaux de la crèche de
l’église, et oui déjà,
j’avais à
peine 10 ans.
Lorsque j’avais une quinzaine d’année,
alors que j’étais scout, nous
avions fait une crèche avec tous mes santons dans un
cabanon. On
voulait la faire visiter, mais il n’y a eu que mes
grands-mères qui
étaient venues la voir et qui avaient mis une
pièce dans la tire lire.
Je ne me souviens pas très bien de
l’année exacte, mais j’avais une
vingtaine d’année, lorsque ma
grand-mère m’a poussé à
venir aider les
demoiselles Cèbe, (Bertine et Raymonde), qui faisaient la
crèche de
l’église et ça a commencé
comme ça. Petit à petit ce n’est plus
moi qui
les aidait, mais c’est elles qui m’aidaient et
quelques années plus
tard, elles m’ont laissé faire tout seul. Ce que
je me souviens très
bien, c’est en 1972 lorsque je suis parti à
l’armée, je n’avais pas pu
faire la crèche.
Ce n’est qu’en 1978 que j’ai
fabriqué la
première construction, c’était le puits
en
plâtre.
La réalisation de la crèche me
prend beaucoup de temps, mais quand on
aime, on ne compte pas. Tout au long de l’année
j’y consacre pas mal de
mes loisirs, mais j’éprouve une immense joie et
une grande satisfaction
de pouvoir, grâce à des objets
récupérés et en détournant
leurs
destinations, de pouvoir réaliser des animations qui
enchantent petits
et grands. Tous les mouvements ne sont assurés que par des
moteurs de
récupérations.
La construction de la crèche, qui débute mi-novembre, me prend une centaine d’heure sur mes loisirs, mais pour moi c’est un véritable plaisir. Chaque année je rajoute une ou plusieurs nouveautés, aussi la construction est devenue de plus en plus lourde et longue. Heureusement j’ai de l’aide: Alain, Albert, Guy, Bertrand, Franck et Michel mes petites mains et manutentionnaires. Grâce à tous ces bénévoles, la crèche est fin prête pour Noël.
J’en profite pour les
remercier vivement, car si je l’ai
réalisée longtemps tout seul,
aujourd’hui vu l’ampleur du travail , je ne pourrai
peut-être plus le
faire longtemps.
Tous
les bâtiments et constructions de cette crèche ont
été effectués par
mes soins. J’ai utilisé plusieurs techniques, les
premiers ont été
construits en plâtre sur une armature grillagée
comme le moulin à vent,
le grangeon, le puits et l’oratoire à Saint Gens.
Certains ont été
bâtis en vraies pierres assemblées avec du
plâtre, comme Le puits bori,
la bergerie, le jas et les restenques, d’autres ont
été fabriqués en
contre-plaqué avec les éléments en
relief en siporex, comme le cabanon,
le four banal, le mas, le moulin à eau et la grande
façade. Les dernières constructions sont
en en polystyrène
extrudé, matériaux très
léger mais aussi assez solide. Il y a 2 maisons et la maison
de Cristou qui ouvre son volet qui sont en ce matériau.
Chaque
matériaux à ses avantages et
inconvénients, certains sont très solides,
mais très lourds, d’autres sont très
légers mais très fragiles. La
plupart des toitures sont faites en tuiles fabriquées une
à une en
plâtre et collées sur un isorel mou. Voir le
détail de la technique sur
la page du four banal ou du mas.
J F Perdiguier